Au jour d’aujourd’hui

De peine et de misère, je me penche sur les mots, les épluche, les avale, les digère puis plus rien. Une page blanche au fond de mon âme. Le silence des mots me pèse, laissant des trous béants qui me donnent le vertige.

Pourquoi en est-il ainsi? Pourquoi quand je cherche à pondre, je reste là, le cul silencieux, me faisant suer (je reste poli, tout de même) à bégayer encore les mêmes malsaines litanies.

Tiens je préfère me taire et cesser d’écrire. Ainsi, cette folie de mots, cette tornade d’invention phraséique se taira définitivement.

Je reste là, coi, les dents serrés.

“Qu’est-ce que tu fais?” me demande Angélique.

“Demande-moi plus plutôt ce que je ne fais pas…” lui dis-je après un court soupir.

“Alors, dit-elle les yeux aux ciel pendant une demi seconde, qu’est-ce que tu ne fais pas?”

“Écrire.”

Elle me regarde et regarde l’écran: “Et ça c’est quoi?”

Je l’éteins. Je vais aller bouder. Il aura toujours de ces moments où j’écris des mots pour dire que je n’écrirai plus et elle, mon Ange, revient me dire que ce n’est pas vrai.

Tantôt, je cliquerai sur “Publier”.

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