La différence entre dire et faire (ou écrire et faire) est une couche de glace qui peut paraître épaisse mais qui risque de céder à tout moment.
On parle partout du site web du tireur fou qui a semé la terreur le 13 septembre dernier au Collège Dawson, à Montréal. Il y a écrit des mots de violence, de haine, de frustration comme sur bien des sites de l’immense toile Internet. Et on y voit des photos assez troublantes, merci!
On peut écrire dans son journal qu’on en veut au reste de la planète quand on se sent down et que rien semble aller bien. On peut aussi se prendre pour le roi de l’univers quand survient un quiproquo où on nous traite comme un moins que rien. On se dit: “Je vais t’en faire une leçon, moi!” et on se casse parce qu’on sait qu’on est sur le bord de péter une coche.
Mais que dire de ces gens qui entretiennent la haine et la violence de façon si évidente et en public, en plus? Qu’en est-il des parents de ce gars qui a grandi dans un environnement aussi lugubre et qui s’est acheté une arme puissante dans le but d’éliminer le plus grand nombre possible d’êtres humains avant de quitter la scène comme un (z)héros?
Il faudrait que quelqu’un se réveille, en quelque part, et se pose la question quand il voit un type (ou une fille, ne riez pas si vite, tout est possible de nos jours) qui écoute des musiques qui parlent de mort et d’assassinat, qui joue à des jeux violents, qui collectionne les images lugubres, qui s’habille en punk-noir, qui dit au vu et au su de tous qu’il va faire la peau de tous ces imbéciles qui peuplent la terre. Moi, personnellement, si l’un de mes fils n’écoutait que du Dead Kek’chose, s’achetait des magazines d’armes à feu prohibées au Canada, et qui n’arrêtait pas de dénigrer les succès des étudiants, des sportifs ou le travail des policiers ou des médecins, je prendrais peut-être le temps de m’asseoir avec lui pour en discuter. Et puis, s’il m’envoyait promener, je ne me gênerais pas en contactant la police ou de l’aide car je ne voudrais pas avoir tous ces meurtres (tentatives ou réussis) sur la conscience.
Parents et amis de ces fous, réveillez-vous! Ne laissez pas le gouvernement légiférer pour vous, instaurer des règles ou des détecteurs de métaux. Un fou qui a envie de tuer, pour Dieu, pour se venger ou pour se faire plaisir, est un fou qu’on doit aider…
Paix.