L’amour inoxydable

– Ca y est! s’écrit le professeur dans le confort de ses draps.

La compagne qui l’accompagne ébahie, lui demande « Dekéssé? »

Lui, de lui répondre, l’air suffisant et le nerf défiant :

– Mon amourde, notre amiour, qui, ai-je besoin de te le rappeler à perdu son « I » quand tu as retrouvé tes ailes, est, sera et demeurera inoxydable.

La compagne, tout ébahie toujours et de ce qu’il dit et de ce qu’il lui présente sans retenue, s’exclame de nouveau « Dekessé ?».

La vieille touffe intellectuelle, le poil dressé sur son coco bien cuit, regarde le paysage montagneux que lui offre le postérieur relevé de sa douce moitié et caresse son menton en se demandant s’il doit plonger sans hésitation ou s’il doit lui demander poliment de relever un brin ses atours afin de mieux assouvir ses joyeux fantasmes.

Elle se place en angle sans qu’il ait le temps d’ouvrir la bouche ou esquisser un mouvement. Le voilà tout brûlant dans l’antre chaude qui l’accueille à grandes portes ouvertes.

Le professeur, à bout de souffle (déjà?), prononce chaque syllabe entre chaque poussée ce qui ressemble à ceci :

« Inne»

« Oxe »

« Side »

« hâble »

Et la jolie dame s’exclame à son tour : « Dekessé, mon bébé? »

Après que les efforts de chacun eurent mené à l’extase suprême, les sueurs séchant sur les peaux salées (ou sucrées), le murmure de l’homme de scéance vient à peine couvrir ceux de son amoureuse.

– Jamais ce petit amour tout énorme dans notre univers ne rouillera. Je le sais, je le sens, je le crois.

La lune choisit ce moment pour pointer un de ses curieux rayons sur la fesse tatouée du professeur héberlué. Il ne le réchauffe pas mais lui laisse une trace d’éternité qu’il saura garder à jamais sur son coeur et dans celui de sa petite femme adorée.

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