Le vide du K

La page est blanche. J’ai le doigt figé au-dessus d’une lettre. Le ‘K’. Je pense à Kafka. Ça me fait frémir. Je l’imagine prisonnier de son propre labyrinthe de pensées, de ses pièges littéraires, de ses amours perdues. Pourquoi ai-je choisi ‘K’? C’est presque déjà un échec. C’est d’une tristesse. Mais je persiste à garder mon doigt là où peut-être démarrera une nouvelle histoire, un roman, merde, une saga, un millier de pages bien tassées d’une histoire sordide de… de…

K.

(J’ai un fil d’araignée tout frais sous mon bras gauche, celui qui est tendu au-dessus du clavier. La salope m’a piqué. Je vais me gratter tout à l’heure.)

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