Assis dans leur char d’assaut, ils sont beau, les Hell Bozos. Ils ont un tricorne en peluche et prient Zomart, le Grand Violiste. Ils ont enlevé, il y a quelques semaines, deux soldats de l’armée Ismaélienne, d’énergumènes fanatiques du suif dont ils font d’immenses feux de foi en scandant des psaumes circoncis.
Les Hell Bozos ont des croquettes qu’ils tirent sur la tête des Ismaléens qui, eux, ont des fossiles caramélisés qu’ils lancent sur des civils bobinets qui meurent comme des pâtisseries condamnés par des diabétiques.
C’est tout un cirque, dans cette région du Doyen Souriant. Les chefs se pavanent à cheval sur les frontières en clamant à qui veut bien entendre, qu’ils ont le droit de se crémer les fesses ou de s’escrimer d’effets. Loin de ces feux d’artificiels et des battements de cœur abandonnés, loin de la haine de l’amour humain, il y a les Nous. Les Nous sont des êtres emmitouflés dans leur confort qui pratiquent le sport de zapette (exercice très exigeant pour les muscles du pouce) et du zyeutage. Ils se nourrissent d’essentionalisme et carburent aux explosions de tartes à la crime que les Hell Bozos et les Ismaléens se garochent en s’accusant de crème contre l’inhumanité. On zappe et c’est une analyse de la trajectoire du poudingue relishieux dans l’assiette enracistée du voisin. Sur l’autre chaîne, on montre en boucle l’étêtement d’un traître suif sur la glace pudique.
Il n’y a pas de maître de cérémonie, celui-là a la bouche pleine de ses états humides et il préfère envoyer sa condoléance hérissée (chocolat noir et cerises cons-faites) d’étoile avide. Il fait du Irak-Kiki avec sa dame, se mêle des affaires du Carré du Sud comme du Carré du Nord et des affaires d’Iranium. Il fait partie des Nous, ces mêmes ceuzes qui zappent à la une, qui s’occupent de leurs hyènes à la bou(r)se légerte mais malodorante. Et cela, tout en priant son Odieux silencieux, si lent aux cieux. C’est un Saint-Bécille, comme tous ces Nous qui restent inertes devant leur écran de fêlé, à compter les maures comme les décès. Bientôt, ce sera la conscription: tous à la mort, mes frères, car mon Dieu vaut mieux le tien.
Quand tout cela va-t-il enfin finir? Les Hell Bozos tiennent mordicus à leur cirque sous l’attente de ses frères de larmes. Les Ismaléens eux veulent leurs deux petits suifs sinon “on casse tout, bon“. Tout le monde tire sur la couverte et se retrouve tout nu devant le vide.
Moi, je prends le téléphone et j’appelle le réseau Admonition. J’exige un remboursement de mon billet de saison: cette série est plate et m’ennuie. La ligne est occupée. Damn!