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Le déclencheur

pub1Marc-Alain Vaillancourt, mieux connu sous le nom de « Malvé, le Magnifique », est un voleur à la tire. Il est connu de tous les corps policiers du Québec depuis deux décennies. Après avoir sévi à Québec, au Saguenay, à Hull, à Sherbrooke et à Gaspé, il vient d’arriver à Montréal avec la ferme intention d’y faire fortune une fois pour toutes.

Profitant d’une manifestation monstre où des milliers de personnes marchent contre le terrorisme dans le monde, il repère soigneusement ses victimes, dérobant surtout des portes-monnaies et des cellulaires.

Lorsqu’il s’empare du cellulaire d’un étrange individu attablé au bistro St-Lau, il ne sait pas du tout qu’il tient dans sa main ce qui provoquera l’acte terroriste plus important de toute l’histoire du Québec et du Canada.

Le reste de sa vie appartiendra à l’histoire.

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Red Skelet

Manuel Quesnel, alias Red Skelet, termine l’écriture de son blog. Il est fier de ses mots. Il est fier de sa franchise. Il sait qu’ils sont une dizaine à le lire fréquemment. Il sait aussi que son fan club grandit tous les jours parce qu’on parle de lui, parce qu’on sait que ce qu’il écrit (tout comme ce qu’il dit) tous les jours est la seule vérité. Personne n’oserait dénoncer ses paroles. Pourquoi le ferait-on? Il parle de son arme. Il parle de sa soif de tirer sur tout ce qui bouge, d’atteindre ses cibles avec la minutie du tireur d’élite.

Plusieurs comme lui rêvent de cette heure de gloire où ne parlera que de lui. Il passera à l’histoire, sera le héros du jour, l’homme qui a osé, qui aura enfin posé un geste pour le bien de l’humanité.

Il s’étire et sourit. Ça va être pour bientôt, se dit-il. Et personne ne se doutera de rien. Même Einstein, avec ses formules compliquées n’aurait jamais pensé à faire un truc comme ça.

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À mort l’éternité

Il aura fallu exactement six jours pour réaliser que l’impossible venait de se produire. Au début, chaque personne qui aurait du être confronté à la mort, soit d’un proche, soit par le biais de leur travail ou même personnellement, réagit avec un haussement d’épaule. En effet, il arrive que dans la vie, on vive un mort imminente et que le destin en décide autrement. Des comateux qui reviennent à la vie, des accidentés qui survivent on ne sait trop pourquoi. Chez les spécialistes en arrangements funéraires, on trouvait également normal qu’une ou deux journées se passent sans que le téléphone sonna. Mais, dès que les premiers échos de cette invraisemblable nouvelle commença à circuler sur internet et que les autres médias s’en emparèrent pour enquêter davantage, il y eu un vent de panique qui succéda bientôt à une joie indescriptible. Nos aînés survivraient. Les balles ne tueraient plus. Les suicides seraient éternellement manqués. On pourrait se livrer à tout genre de sport extrême, notre cœur continuerait de battre.

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La dernière étreinte

Dans le stationnement souterrain, au cinquième sous-sol, les pleurs, les cris, les plaintes, les rires et les soupirs s’entremêlent depuis trop longtemps. Entassés les uns contre les autres, les résidents de ce coin de Beyrouth ne veulent même plus se rappeler le passé, celui où ils couraient se cacher dans les sous-sols à la moindre alerte, celui des troupes israéliennes qui entraient dans le quartier pour menacer les hommes qui refusaient de parler ou qui riaient des femmes ou des vieillards. Cette époque leur paraissait désormais si lointaine en regard de ce statu quo d’épouvante qui les garde là, figés dans le temps, coupés du reste du monde. Quelques-uns sortent, qui la nuit, qui le jour, pour essayer d’acheter quelque nourriture ou remplir les bidons d’eau. Régulièrement, la génératrice de l’édifice montre des signes d’essoufflement et s’arrête parfois, sous les sifflements des gens de plus en plus frustrés.

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