Aucun écrivain ne peut se vanter d’être à sa table de travail vingt-quatre heures sur vingt-quatre, à moins d’être un zombie, et encore. L’homme de lettres et de mots est un être humain (alors, on oublie le zombie dans cette équation) et il a le droit de dormir, de manger et boire un peu, et d’avoir des activités autres que celle du pur plaisir d’écrire. Mais, il arrive parfois – même souvent – que ces activités prennent le dessus et viennent faire dévier de sa course celui qui, malgré toutes ses bonnes intentions, a d’autres envies qui surgissent de temps à autre. Un bon livre, par exemple. On ne pourra le lui reprocher. C’est dans la même ligne de vie, la lecture. Et puis, il y a le ménage, ou à tout le moins, se ramasser un peu. Un courriel ou deux le retiendra devant l’écran pour y répondre. Une nouvelle dans les médias le fera naviguer sur des pages en rapport avec le sujet ou tout simplement du coq à l’âne. Les minutes s’écoulent puis se fondent en heures. Il se surprendra à se dire que voilà deux jours qu’il n’a pas écrit. Il se dit, je me reprendrai tantôt.
