Archives par mot-clé : Monstre

Si dans un marais…

Si dans un marais, une nuit, vous apparait, une bête noir et féroce, ne reculez pas. Foncez! Que dis-je, pénétrez l’ombre! Jetez vous entre ses mors, défiez la mort, soyez ce Maure qui, mêlé à la nuit noire, à l’encre de la Lune, jouxte la puissance de l’homme contre l’invisible. Rien n’est invincible mais seul l’Homme peut affronter la bête.

Je pensais à ces mots écrits par Panitral de Cyr, il y a si longtemps, dans un livre que j’avais trouvé dans la bibliothèque de mon arrière-grand-père alors que mon automobile vivait ses derniers soubresauts dans une courbe, tout près de St-M…

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Un monstre dans mon salon

Je ne devrais pas m’endormir dans mon salon après avoir bu 3 bières et avalé un sac de croustilles au sel de mer. Ce n’est pas bon pour la santé. Je le sais et pourtant je le fais régulièrement.

Samedi dernier, il pleuvait à se noyer couché. J’ai loué trois films idiots et j’ai fait le mozzarella sur mon sofa tout en sirotant les péchés ci-mentionnés. Au milieu du deuxième film, je suis tombé raide comateux après avoir laissé aller quelques vents du haut et du bas de mon corps. Enroulé dans une doudou crasseuse, je me suis laissé bercé par le ronron de mes ronflements.

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Le problème avec Léonard

Léonard a sorti ses pinceaux. Voilà près de trente ans qu’il a remisé ses tubes d’huile, ses toiles et ses idées de grands peintres. Avec un prénom comme celui-là, on lui prédestinait des chefs d’œuvre, des inventions vincidiennes, une carrière de renommée internationale. Mais le petit Léonard n’avait démontré que peu de talent lorsqu’on lui avait glissé des crayons de couleurs dans les mains.

Avec l’âge, il avait appris à calculer, à mesurer et avait commencé une carrière d’ingénieur sobre et sans éclat. Puis, las de la médiocrité où il s’était lui-même encastré, il avait suivi un cours de portrait à l’huile avec la célébrissime artiste Belinda Sortellini. Après deux sessions, le Léonard ordinaire devint un peintre tout en confiance qui esquissait des visages en quelques coups de crayon et s’employa, dès lors, à exécuter le portrait de la plus belle femme du monde, sorti tout droit de son imagination, et toujours selon ses critères de beauté personnels.

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