De nos jours, l’esprit et le corps individualiste des gens me font peur. Nous voilà embarqué dans une bien drôle de galère, celle de mon nombril et celui du vôtre duquel je me fiche éperdument.
Je suis peintre et j’aime représenter ce que je vois. Depuis peu, je suis même tenté de ne peindre que des tableaux à sujet unique. Des gens choisis au hasard de mes promenades que je croque en quelques traits de fusain dans mon cahier bleu. C’est lors d’une de ces promenades dans un parc au beau milieu de l’été que j’ai vu cet homme et que mon geste s’est arrêté dès lors que je me suis mis l’observer. Cet être solitaire, qui marchait tout doucement sur l’étroite piste cyclable, n’avait pas d’ombre.